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Que fait la police ?

Les propos du Dr de Mondenard à la radio ou à la télé sont toujours précédés d'un blanc. C'est le silence que fait le journaliste de la station ou de la chaîne, inquiet devant le bon sens et la vérité qui vont jaillir de la bouche de ce fanatique de Mondenard.

Celui-ci démontre inlassablement dans le vide depuis des années que la lutte contre le dopage est une vaste plaisanterie, que Marie-Georges Buffet, Jean-François Lamour et L'Équipe, bien sûr, se paient la tête de leurs clientèles respectives. Mondenard balance froidement que Zidane se dope comme tous ses confrères, même que c'est Johnny Halliday qui l'a dit, ce vieux gaffeur. Les cyclistes sont que des lampistes.

Il faut bien comprendre que les journalistes se contrefichent de la réaction de leurs auditeurs devant ces révélations. C'est pas ça qui les inquiète, non, ils savent que les Français sont comme eux, le plus souvent ils se foutent pas mal du dopage. Quoi qu'il arrive, les prolos continueront d'applaudir les buts et les coups de tête arrêtés de Zidane, et les bobos continueront de les imiter en se récriant devant le "style" de Zizou, qu'ils aiment eux aussi parce qu'ils ne sont pas racistes et qu'ils ont les mêmes goûts simples que leur concierge.
Non, le risque c'est de mécontenter les sponsors en disant pis que pendre du foot, pas seulement les sponsors du foot, bien sûr, mais aussi ceux de France 2 ou Europe 1.

Il ne s'agit que de dopage. Si Mondenard s'occupait de sujets plus politiques, l'éducation, les prisons, le vieillissement de la population européenne… comment les journalistes réagiraient devant la vérité et le bon sens ? Eh bien je crois que la réponse est simple, dans ce cas le bon sens et la vérité ne sont pas invités à s'exprimer (À la place de Mondenard, d'ailleurs, je me demanderais dans quelle mesure je ne sers pas de couverture aux baveux : « Mais si, mais si, nous sommes capables d'inviter quelqu'un qui tient des propos incorrects, la preuve, le Dr de Mondenard ! »)

Le bon sens de Mondenard, c'est de dire : la lutte contre le dopage qui ruine la santé des sportifs mais remplit la caisse de Danone ou de Peugeot ne peut pas être efficace car elle est conduite par les fédérations sportives elles-mêmes.
C'est exactement la même histoire pour les journalistes. Comment instruire le procès de leurs bidonnages, de leurs erreurs, de leurs mensonges, de leur cynisme, de leur collusion avec le pouvoir politique et économique, de leur irresponsabilité ? Les médias font la pluie et le beau temps ! En période de crise, alors que leur rôle dans cette crise est déterminant - plus de la moitié de son temps le ministre de l'Intérieur le passe à faire la marionnette devant les caméras -, les médias pointent du doigt la responsabilité des politiciens.

Commentaires

  • Tu es contre le Viagra ?

  • J'ai déjà dit que j'ai pas besoin de Viagra, Driout.

  • Formidable pour tes copines, et pourvou que cela doure comme disait Madame Mère !

  • Manichéènement (passez-moi l'expression), les journalistes mettent tout sur le dos des politiques. Lapinos ne s'en laisse pas conter : il sait bien...que tout est de la faute des journalistes!

  • Le jour où vous entendez un journaliste dire : « Oui, nous sommes coupables d'avoir transformé les hommes politiques en bêtes de foire ; nous sommes coupables de les empêcher de prendre des décisions impopulaires qui s'imposent dans toutes les administrations, nous bidonnons des intervious, nous inventons des charniers à Timisoara ; nous dissimulons certaines infos et en montons d'autres en épingle en fonction de nos intérêts ; nous bénéficions d'avantages fiscaux extraordinaires injustifiés ; nous exploitons la vie privée de pauvres gens pour faire de la téléréalité, y compris des mineurs inconscients ; nous modifions le cours de la justice en faisant pression sur les magistrats ; nous entretenons des indics dans l'armée, dans la magistrature, dans l'Éducation nationale ; nous sommes les marionnettes du capitalisme qui, seul, a les moyens de nous payer des salaires confortables ; nous sommes les seuls professionnels qui n'avons de comptes à rendre à personne, moins encore que les magistrats, puisque désormais ceux-ci nous en rendent à nous, les journalistes… » le jour où vous entendez un employé de TF1 ou d'Arte avouer ça ou une partie de ça, faites-moi signe !

    Probablement vous êtes trop absorbé par les médias officiels, sinon vous sauriez que je ne suis pas le seul à dire ça. Une petite minorité de gens le dit, de tous les bords ou presque, qui n'ont pas accès ou très peu aux grands médias. Vous voulez des références ?

  • Mouais, même si le ministre de l'intérieur passe les périodes de crises à faire la marionnette devant les médias, il n'a étrangement besoin de personne pour tirer les ficelles.
    Bref, encore une fois, jeter l'opprobre sur les médias n'est pas suffisant, c'est le couple qui nous fait des bébés dans le dos.

    (Lapin je sais pas toi mais plus j'écris sur des blougs plus je me rends compte que j'adore faire de jolies formules, j'en tire une satisfaction certaine. Tu crois que je pourrais faire une bonne journaliste?)

  • Moi je dis qu'il faut jeter les bébés avec l'eau du bain !

  • T'es têtue ma grande. Mais j'ai prévu quelques exemples parlants pour faire taire les obstinés dans ton genre.

    Sarkozy (moi je le surnomme "le candide à la présidentielle", je n'arrive pas une seconde à croire qu'il puisse être élu en 2007), contrairement à ce que tu dis, est dans un rapport de force et de séduction avec les médias. Beaucoup se sont rangés naturellement derrière lui, mais s'il tombe (dans les sondages) ils le lâcheront pour rallier le camp du vainqueur, je te le garantis, comme ils ont lâché Balladur.

    Sarkozy a prise sur eux, au prix de tout un cinoche médiatique complètement débile, un gaspillage d'énergie que lui-même doit déplorer, mais il ne domine pas les médias, comme De Gaulle pouvait contrôler l'ORTF au début, comme un dictateur classique si tu veux.

    Désormais ce n'est plus une dictature politique avant tout, mais une dictature du capital à travers les médias, et je considère que c'est pire. Tu n'es pas marxiste, Pim, tu ne peux pas comprendre ça, qu'il est essentiel, comme le suggère Simone Weil d'encadrer ce pouvoir. La guerre en Irak, ce sont les médias yankis qui l'ont déclenchée, pas Georges Bush, ce sont les médias qui ont retiré toute chance aux Yankis de parvenir à pacifier l'Irak occupé. C'est la première guerre nettement de type capitaliste.

    (J'ai remarqué que tu as fait des progrès, Pim, mais du coup tu ne dis plus rien de concret. Tu devrais te lasser assez vite des jolies formules, c'est bon pour les élèves de l'École supérieure de journalisme, les jolies formules.)

  • Lapinos, j'ai bien compris votre argumentation, là ?

    Point 1 : les journalistes font mal leur travail et ils ne l'avouent pas, ça prouve bien que TOUT est de leur faute.

    Point 2 : d'ailleurs d'autres gens disent comme moi, donc je n'ai pas tort.

    (Les média officiels sont nombreux à dire ce qu'ils disent. Donc c'est vrai???)

  • Ah bé je suis peut-être obstinée mais je ne marche pas sur la tête Lapin. Que les médias soient libres, j'en doute fort, mais comme tu dis, c'est le capital qui les tient. Et qui tient le capital? Le consommateur.
    Ensuite, justement, cette relation de séduction de la part d'un ministre de l'intérieur n'est en aucun cas essentielle. Je crois que pour la première fois depuis des années, les flics se sont élu un syndicat de gauche cette année. C'est pas un hasard du tout, l'esbrouffe à la Sarko pour appâter les médias, ils n'en peuvent plus. La répression c'est bien joli (façon de parler) mais au delà de n'importe quelles valeurs, elle s'avère inefficace et les flics le savent fort bien. pendant qu'on discute, les flics sont envoyés à Saint-Denis et je sais pas où au lieu d'être réparti sur le territoire de la Seine-Saint-Denis et montrer leur présence en tant que mesure préventive. Puis quand ça pètera à l'endroit où "il n'y avait pas de problèmes" (exemple Aulnay 3000 d'où je t'écris où les brigades se réduisent là parce que c'est calme) ben on enverra la grande cavalerie, on te ramènera tout les excités au poste on rameutera les médias. Puis on demandera des procédures rapides à des tribunaux déjà en surcharge puis on accusera les juges de Seine-Saint-Denis de pas faire leur boulot (Etre juge ans le 9-3 c'est une punition, faut le savoir quand même), puis l'on fera un esclandre médiatique et ainsi de suite.

    Enfin, je ne vais pas être de mauvaise foi tout de même, là on parle d'un personnage en particulier, et tout candide que tu le traites je ne m'inquiète pas pour lui, ça non. Pour ce qui est de cette relation de séduction, de je t'aime moi non plus qu'entretiennent tout les politiques de renom avec les médias, il s'agit en fait d'une inter-dépendance, si tu veux ça, je te prends ça, je te donne ça, tu me donnes ça etc etc. Et ça marche de cette façon dans tous les pays, hors dictature bien sûr. Mais je préfères savoir que je tiens les médias en ne les cautionnant pas (pas demain la veille que tu me verras payer la redevance ou acheter un canard, tabloid, magasine quelconque! Déjà que je loue les bouquins...) plutôt que d'être englouti par une doctrine quelconque, de n'avoir pas même le choix de m'en foutre.
    Voilà.

    (Et merci du compliment Lapinou, mais j'ai bien peur de pas m'en lasser de cette vanité, faut qu'on m'énerve un peu pour que laisse filer l'écriture.)

  • Dopage généralisé!

  • Arrête de débloquer, Pim, si les politiciens ont pour une bonne part perdu la main, ils conservent plus de pouvoir que le consommateur qui n'a que le droit de se goinfrer ou d'écouter de la musique pop dans son i-pod.

    Même les anticonsommateurs, comme les Travailleurs catholiques ou les Amish aux États-Unis, peu nombreux, sont soumis au capitalisme : politiquement ils n'existent pas.

    À la rigueur, si les consommateurs étaient unis, ils pourraient représenter une menace pour la consommation et donc le capitalisme, mais ça n'a aucune chance d'arriver. La seule menace qui ait fait trembler un peu le capitalisme sur ses bases ces dernières années, ce sont les bombes sur Wall-Street qui ont entraîné un mini-krach économique et lancé les Yankis dans des démonstrations de force en Afghanistan et en Irak, qui, en définitive, les ont considérablement affaiblis. Dans une certaine mesure, le mythe de la puissance militaire des États-Unis, qui existait auparavant, est anéanti. Les médias yankis en sont en grande partie responsables.

    Tu manques de lucidité parce tes raisonnements sont philosophiques, Pim. Tu penses sans doute que le manque de démocratie, son inachèvement, sont la cause de nos maux. C'est de la démagogie socialiste, en réalité si le régime démocratique a été "supportable", s'il a tenu le coup dans un contexte particulier de guerre froide, ce n'est au contraire que parce qu'il s'agit d'un régime démocratique hypocrite, en réalité d'une oligarchie. Si le régime yanki inspire tous les constitutionnalistes français un peu sérieux aujourd'hui, c'est parce qu'il s'agit d'une oligarchie mieux organisée que la nôtre, où il y a peu de chance de voir un Le Pen venir jouer les trouble-fête. En dehors du cas isolé de Ross Perrot, l'oligarchie n'a pas été inquiétée aux États-Unis.

  • Ce que tu dis sur les politiques est une lapalissade Lapin, forcément qu'ils ont plus de pouvoir que le consommateur puisqu'ils sont des élus censés être représentatifs, c'est bien ce qu'on leur demande. Et j'ai pas spécialement envie de batailler avec toi sur la démocratie, on ne parlait pas vraiment de ça à la base, mais du pouvoir des médias et des politiques. Mais de fait tout ce bon monde fonctionne ainsi: concommateurs/électeurs + médias + politiques, les uns et les autres sont liés quoi que tu en dise, ce serait du mépris pour ton prochain de penser que l'électeur/consommateur lambda ne le sait pas, et c'est bien parce qu'on le déleste de cette responsabilité, qu'il s'en déleste tout seul, en fait, et se laisse à penser qu'il n'a pas le choix (qu'il est manipulé par les médias et les politiques) qu'il n'use pas de son pouvoir. Du reste, pas de mauvaise foi, médias et politiques le manipulent vraiment en lui faisant croire qu'il n'est responsable de rien, que c'est la faute à - au choix - la société, papa-maman, l'éducation nationale, les flics, les immigrés, les fonctionnaires, les américains, les immigrés etc etc... la liste est longue.

  • Il se trouve que la démocratie médiatique est le régime politique le mieux adapté au développement du capitalisme, Pim, séparer la société de consommation du régime juridique et philosophique dans lequel nous sommes serait comme essayer de faire une omelette aux champignons sans casser des œufs. En idéologue tu ne vois pas que c'est la révolution capitaliste qui a produit la démocratie.

    (Impossible de me faire comprendre de toi, alors en désespoir de cause j'utilise des métaphores culinaires. Je crains que ça ne marche pas non plus car tu ne fais aucun effort.)

    Je suis déçu parce que tu n'arrives même pas au raisonnement "marxiste de gauche", comme ça je pourrais avoir une discussion intéressante en tant que "marxiste de droite" avec toi.

    Tant pis je continue avec ou sans toi : je suis persuadé qu'il y a des tas de consommateurs qui sont parfaitement satisfaits de leur vile condition au plan moral de consommateurs, et même qu'ils représentent 90 % des consommateurs ! Je ne dis pas que les 10 % qui restent n'ont aucun pouvoir, je dis que ce pouvoir n'est pas là où tu crois, Pim.

    En tant que marxiste je considère que le principal danger pour la démocratie capitaliste, c'est la démocratie capitaliste elle-même, c'est pour ça que je parlais de la guerre en Irak.
    De cela je ne déduis pas pour autant qu'il faille rester inactif.

  • Uhuh, tu sais que ça me fait encore un petit effet quand je lis "en tant que marxiste" Lapinou, je sais pas pourquoi, tout d’un coup la conversation prend une tournure plus enjouée.

    Pas la peine de sortir les grands mots mon cher Lapin, dire que c'est la révolution capitaliste qui a produit la démocratie est faux, c'est le libéralisme qui a produit la démocratie, et non, ce n'est pas la même chose, pas du tout. Puis j’aimerais remettre les choses à leur place une fois pour toute, je n'investis pas tant le champ idéologique que tu le crois, justement Lapin, je sais que ça t’arrange de pouvoir balayer tout mes arguments d’un revers de main en le qualifiant de ratiocineuse ou de bavardage, mais je suis plutôt pragmatique en fin de compte (je préfère les omelettes aux girolles que celles aux psylos si tu préfères)

    Vois-tu, je sais fort bien que les consommateurs sont satisfaits. Ils l’aiment leur confort, ou du moins ce qu’il prennent pour du confort, mais ils ne veulent pas le payer ce confort, faut qu’il leur tombe tout cuit dessus. Alors je ne leur jette pas la pierre tant qu'ils ne se plaignent pas, tant qu'ils ne rejettent pas la responsabilité de tous leurs maux sur une entité tierce, or ça n’est pas du tout du tout le cas. Quoi de plus consensuel que de râler sur les politiques et les médias ? Pourtant qui les achète et qui les élit ? Donc après c'est une question de choix, d’éducation aussi je te l’accorde, mais de façon très pragmatique une fois de plus, pour ma part je préfère avoir le choix, même si tout le monde ne choisit pas comme moi, que de me voir tout imposé.

    Ah puis une dernière chose, dire que je ne fais pas d'effort n'est pas un argument en soi. Je ne suis pas de mauvaise foi Lapin, tu le sais, alors ne le sois pas toi non plus, nous n'avons simplement pas la même vision du monde, pas la même éducation, pas les mêmes aspirations, puis toi tu prèches pour ta paroisse, moi je n'ai pas de paroisse du tout.

  • Les bourgeois industrieux à l'origine de la Révolution de 1789 qui ont renversé l'ordre ancien pour des raisons économiques sont des libéraux, Pim. C'est pour ça que je dis que tu pinailles, tu utilises des arguments idéologiques pour noyer le poisson. Parce que c'est vrai.

    Je ne jette pas la pierre aux consommateurs encroûtés, je n'espère rien de bon d'eux c'est pas pareil.

    Consensuel de critiquer les médias ? Je pense que c'est une blague si ce n'est pas de la mauvaise foi. C'est critiquer les politiciens comme tu fais qui l'est. Je peux te citer quelques noms de critiques plus ou moins radicaux des médias : jamais ils ne seront invités à la télé à s'exprimer bien sûr. Même les actions des antipubs, qui avaient pourtant la sympathie des bobos, ont été stoppées par la police.

    Par ailleurs ton anticléricalisme "modéré", c'est à peu près la religion d'État aujourd'hui, l'idéologie dominante sur laquelle s'entendent la plupart des hommes politiques et des médias, alors ne me fais pas le coup de ma "paroisse".
    Je te le disais au début de nos conversations, je suis plus à l'aise pour causer avec un anticlérical militant, celui-ci a le mérite d'être franc et de ne pas me présenter son opinion, comme tu fais, comme une opinion comme une autre, alors qu'elle est ultramajoritaire et s'est imposée par la force.

  • Oui, c'est consensuel de critiquer les médias, dans la vie courante, dans la rue, dans les transports, dans les soirées, partout partout partout, sauf dans les médias eux-mêmes, et encore, il trouve toujours un média différent du leur pour taper dessus.

    Pour le reste, tu m'injuries poliment voire gentiment, avec condescendance donc, comme toujours, mais ça n'y change rien, ce ne sont pas des arguments. Voilà.

  • Je t'ai déjà dit que la neutralité j'y crois pas. Tes idées anticléricales, l'interdiction faite à l'Église d'imprimer sa marque politique, la substitution du prosélytisme laïc au prosélytisme religieux, ce sont des athées bien souvent libéraux qui les ont imposées dans des circonstances historiques précises. Sans eux tu ne pourrais pas les exprimer aujourd'hui, elles ne seraient pas majoritaires, de Besancenot à Sarkozy en passant par Ségolène Royal. Soit on rejette son héritage, soit on l'assume, soit on ne sait pas trop bien où on en est. Mais on ne peut pas prétendre s'être fait tout seul. C'est une attitude philosophique naïve.

    Maintenant parlons des arguments. Éclaire ma lanterne : quelles sont les critiques que t'entends dans la rue contre les médias ? Tu veux parler des critiques contre la presse à scandale ou contre la téléréalité ? Dans la rue moi je vois surtout des gens qui se précipitent sur la presse gratuite.

  • Bon hé, on va pas remettre ça, si ça te rassures de considérer que je n’ai pas de réflexions propres, fort bien, je n’ai pas ce préjugé à ton égard mais tant pis, je laisse tomber, on avance pas et tu me fatigues là.

    Dans la rue et pas seulement les gens se précipitent sur la presse gratuite, qui est une imposture totale, comme les autres du reste, mais au moins les autres on est obligé de débourser pour lire leur catéchisme. La presse gratuite n’en reste pas moins un média, avec une ligne éditoriale censée être minimaliste et didactique, sauf qu’en réalité ne serait-ce que dans le choix des sujets, brèves et articles, les titres, les chapôs, elle n’est pas plus honnête que les autres. Ensuite que disent les gens sur les médias, quels qu’ils soient, et bien qu’ils ne sont pas honnêtes, qu’ils manipulent leur audimat/lectorat, qu’ils les gavent de conneries pour leur vendre des produits etc. Et ça vaut aussi bien pour la presse à scandale, télé réalité que le 20h ou Libé. Et est-ce utile de le préciser je ne parle pas seulement de jeunes cadres dynamiques parisiens, mes propres parents agriculteurs dans un trou tiennent ces propos là. Si tu crois que t’es le seul à taper sur les médias, alors là mon ami, c’est toi qui est naïf (idem pour les bobos cela dit, et plus ça va moins j’arrive à cerner qui sont ces vilains bobos au juste, on en voit partout et nulle part, c’est assez fort). D’ailleurs eux-mêmes, les journalistes ne sont pas tendre entre eux, j’ai un copain à l’Huma, un autre chez M6 et une connaissance chez Inter/RFI, je sais de quoi je parle.

    Et s’il te plaît n’interprète pas mes propos, je ne prends pas du tout leur défense, je te l’ai déjà dit, je ne leur file pas un kopeck aux médias, qu’ils crèvent je m’en fiche.

  • Je n'ai jamais dit que j'étais le seul ! Tu le fais exprès ? Parfois je me demande…

    J'ai recommandé au contraire la lecture des publications des mouvements antipubs trotskistes qui prouvent que les médias français aujourd'hui sont dans une situation de monopole et sont à la botte des grands groupes capitalistes.

    Sur les solutions, je pense qu'ils se trompent, il est pour le moins curieux en tout cas qu'ils ne fassent pas le constat que des trotskystes sont confortablement installés dans la plupart des rédactions. Traiter Serge July de traître, c'est un peu facile.

    Dans les milieux conservateurs catholiques également ça fait des lustres que cette situation de monopole est dénoncée : j'ai cité Jean Madiran, je pourrais en citer d'autres. Il est évident que je ne suis pas le seul à m'apercevoir que la presse française ne vit plus d'idées mais de la publicité capitaliste, que la situation a radicalement changé, ne serait-ce que par rapport au XIXe siècle, où, malgré la censure, il n'est pas difficile de démontrer que la presse était plus pluraliste, plus créative, plus variée, en un mot plus libre qu'aujourd'hui.

    Ce que je dis, Pim, et je le redis si je n'ai pas été assez clair, c'est que ces voix dissidentes sont minoritaires, étouffées par des procès mais pas seulement. La médiacratie a beau jeu de jeter le discrédits sur toutes ces critiques en les qualifiant d'extrémistes. "Le Monde", même si le bouquin de Péan lui a fait du tort, n'a pas eu trop de mal à faire retirer le bouquin de la vente.

    Moi je ne m'en fiche pas de la survie ou non de "Libé". Leur faillite de fait doit se traduire par la disparition effective de ce titre qui n'est plus que le trait d'union entre quelques bobos et qui subsiste artificiellement parce qu'il véhicule la propagande capitaliste. Pour moi c'est insupportable d'être gouverné par des banquiers et des industriels.

    Quant à "L'Huma", je n'en parle même pas : sans Chirac qui le renfloue régulièrement, "L'Huma" serait mort depuis longtemps, comme ses lecteurs d'ennui.

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